Endless French Summer

Alors que papa devait rentrer - quand même - à Paris pour gagner un peu l'argent du steak et des bibes, nous on a décidé avec maman-mamy que, vraiment, la campagne avait du bon. On s'est donc résolu à retourner dans l'Allier chez mamimoune, où qu'on a coulé des jours sereins et distingués. Pourquoi se priver, mmh ?

Etait-ce l'influence de l'air pur ? L'émanation enivrante des senteurs bovidées ? La fraicheur de l'herbe et la douceur du soleil automnal ? Quoi qu'il en soit, on a progressé à la vitesse de Flash Gordon, durant cet été indien auvergnat.

Et en même temps on s'est pas non plus trop stressé.

Moi, Cocotte, j'ai décidé par exemple que j'étais une homo erectus - enfin une filla erectusa - et j'ai trouvé comme ça, paf, au retour d'une balade en carriole, que ça serait rigolo que je me tienne un peu debout pour voir, et puis faire quelques pas aussi, histoire de pas rester inactive.

Bien sûr, j'avais parfois besoin d'une puissance tutélaire, mais tous les grands hommes - et toutes les grandes femmes - ont commencé comme ça, vous savez.

Du coup, moi, Doudou, j'ai emboité le pas de ma soeur, après avoir trouvé ça cool.

Les petites sandales africaines offertes par les copains, c'est très pratique pour danser le jerk.

D'ailleurs, au chapitre des trucs qu'on fait l'un après l'autre en ordre dispersé mais toujours en colonne groupé, il y a eu aussi le chapitre dentaire. Oui, on a commencé à avoir des fièvres inexpliquées, des réveils brutaux la nuit, les fesses rouges et l'humeur massacrante. Cherchez pas : on développait des chicos. Rapidement, on a été pourvu de rartiches dignes de Jaws (enfin, une ou deux pour débuter).

Par ailleurs, moi, Doudou, j'ai été inspiré par tout ce vert, cette chlorophylle en veux-tu en-voilà. Cela m'a poussé à me réinventer en poéte-paysan, maniant autant la truelle que l'hémistiche, le chant pastoral comme le repiquage des plantes et la chasse aux taupes.

Passionnant destin que celui d'homme-nature rousseauiste (même si parfois on a l'impression de se retrouver dans le parc du Comte de Champignac).

Ils ont de ces courgettes, à la campagne !

Quand il a fallu rentrer dans la Grande Cité aux cheminées fumantes, on pensait avec nostalgie à nos chers arbres et, en cachette, on leur adressait une tendre pensée et un "ouinnn" fraternel.

Mais maman-papa avaient pensé à tout et, vous verrez dans notre prochain épisode que, parole, en fait de dépaysement, la fin de l'automne nous a réservé bien des surprises ! De taille !

Comments

[tillonfabien]

hélas, elles ne vont déjà plus, mais cela a été un grand moment afro centriste !

[Claire]

adorables les scandales africaines! :-)